Festival de jazz sous les pommiers - Coutances

Mercredi 12 mai :
Dégustation géante de fromages et de cidre

Le retour sur Coutances fut rapide. La voiture à peine garée que déjà le festivalier est dans l’ambiance, accueilli par une dégustation géante de fromages et de cidre. De la Chambre des métiers au théâtre, les producteurs des alentours et partenaires du festival, comme la coopérative Isigny-sur-Mer, présentent, non sans une certaine fierté, leur 3 fromages normands bénéficiant d’une Appellation d’Origine Contrôlée : le Pont l’Evêque, le Livarot et le Camembert, sans oublier également le Neufchâtel du Pays d’Auge.


A goutter tout ces toasts de fromages, le palais se forme et s’affine, distinguant la texture onctueuse des uns, contre la croûte fleurie des autres. Les goûts sont subtils et raffinés avec des arômes crémeux et fruités.

Les sommeliers débouchent à tour de bras leur bouteilles pour justifier l’accompagnement par un cidre plutôt moelleux, légèrement amertumé ou plutôt charpenté, voir même d’un calvados. Après trois heures de dégustation gratuite de produits régionaux, les saveurs se mélangent et commencent à monter à la tête comme une bulle de champagne.


C’est donc à la bonne franquette que ce 2ème week end redémarre.



 

André Ceccarelli « Le Coq et la pendule » - Hommage à Nougaro


Dédé1CBien qu’il soit 20H et que ça sente bon le camembert fondu, la foule se presse dans la salle Marcel Hélie pour y retrouver le trio d’André Ceccarelli dans un hommage au « boxeur des mots », Claude Nougaro qui aurait eu quatre-vingts ans cette année.


Dédé s’est entouré de musiciens qui savent recréer avec talent, simplicité et finesse l’univers magique et incomparable du poète toulousain. A la base du trio, deux musiciens formidables et amis de longue date, jouant d’une grande complicité : le contrebassiste Diego Imbert et le pianiste Pierre-Alain Goualch qui signe la plupart des arrangements de ce projet collectif très réussi.


Dans Le coq et la pendule qui débute le concert, les notes du piano suffisent à remettre les paroles dans la tête des auditeurs. Le pianiste dont on connaît l’amour pour la chanson française (on se souvient de ses ré-interprétations de Gainsbourg) est sincère, juste, sensible et fringant. En un seul mot : parfait.

Après cette introduction instrumentale, David Linx rejoint le trio pour un émouvant Il faut tourner la page rendu intemporel par la beauté de sa mélodie, la richesse de son harmonie et la profondeur de son texte. Bien que le choix de cet interprète soit osé car très éloigné de l’univers de Nougaro, le résultat est réussi : le chanteur ne met jamais ses pas dans ceux du « maître ».

Enfin, Stéphane Belmondo nous entraine encore un peu plus loin dans ce voyage par le lyrisme à fleur de peau et de souffle de son bugle.


Les reprises s’enchaînent, aussi bien de chansons célèbres que d’autres, moins connues, comme cette véritable ode à la féminité qu’est Mademoiselle Maman, et couvrent ainsi un peu toutes les époques du chanteur. On se laisse emporter dans ce voyage emprunt de beaucoup de respect mais où chaque musicien s’exprime dans son style. Beaucoup de musicalité et d’émotion dans ce concert.


C'est des mélodies plein la tête que se fait le retour au camping de Coutances (2€ la nuit pour les festivaliers), pour planter la tente dans une nuit froide, pleine d'étoile, Autour de minuit...

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